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BTP Côte d’ivoire – Douze ans après la guerre civile, la fièvre bâtisseuse a repris Abidjan

Batirici | LEFIGARO

À Abidjan

Les camions vont et viennent entre les portes en tôle du chantier. Dans un nuage de poussière, ils semblent nourrir une gueule béante, ce trou immense d’où s’élèvent les premiers étages de la tour F. Assis à l’ombre d’un manguier, Yacouba surveille d’un œil distrait les entrées et sorties. Le jeune homme est gardien, il a vu s’élever lentement l’édifice qui doit marquer la résurrection du Plateau, le quartier d’affaires d’Abidjan, qui scintille entre les eaux de la lagune Ebrié. «Une fois terminée, ce sera la plus haute tour d’Afrique», explique, un brin fier, le jeune gardien. Sur les projections d’architecte, l’édifice domine largement les autres tours du quartier, un peu décrépies.

Un symbole pour une ville qui veut affirmer son rang de métropole mondiale. À 19 ans, Yacouba est né durant la guerre civile. Il n’a pas connu l’opulence d’Abidjan des premières décennies de l’indépendance, mais il voit depuis 2011 la transfiguration d’une ville que rien ne semble arrêter. «Tu retournes dix ans en arrière, tu ne reconnais pas la ville. Abidjan, c’est devenu New York!», plaisante-t-il.

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